Green IT : pensez aux outils collaboratifs

16% des documents imprimés ne sont jamais lus ! Si l’objectif du zéro papier semble impossible à atteindre, différents outils permettent aujourd’hui de limiter l’usage du papier.

La dématérialisation, principalement des flux récurrents de documents, en est un mais il ne faut surtout pas oublier les outils de collaboration dont la mise en œuvre peut éviter le recours systématique au papier ou limiter des déplacements coûteux, comme les outils de vidéoconférence.

Malheureusement, les nouveaux usages collaboratifs peinent à faire leur trou dans les entreprises hexagonales et la méconnaissance des outils modernes ne plaide pas pour le remplacement des outils traditionnels 1.0.

Toute la difficulté réside dans l’explication des apports de ces outils aux directions métiers et aux directions générales, qui se posent les questions de l’utilité de ces outils pour leurs entreprises et de leur adaptation aux organisations en place.

Bilan carbone d’une requête Google : info ou intox ?

Faire une requête sur un moteur de recherche rejette du gaz carbonique.  Selon plusieurs études indépendantes, pour toute demande, Google émettrait entre 6 et 7 grammes de CO2.

De plus, les internautes utilisent un ordinateur affichant une puissance moyenne de 300 watts. Ainsi, pour une visite d’une minute, il émet 7 grammes de gaz carbonique, presque autant que chez Google. Au final, à 13 grammes (6 pour Google, 7 pour l’internaute), et multipliés par les quelques 200 millions de recherches effectuées quotidiennement, on arrive à 2 600 tonnes de CO2 rejetées, soit autant que le Japon en six mois !

Google ne s’est toutefois pas laissé faire et avance qu’une recherche sur son moteur aboutit en moyenne en 0,2 seconde, ce qui entraîne la consommation de 0,0003 kWh d’énergie, ou une émission de 0,2 gramme de CO2.

Alors qui croire ? D’autant plus que le physicien de Harvard à l’origine de la première étude a  depuis démenti l’interprétation qui en a été donnée ! En outre, la traduction d’une consommation électrique en CO2 ne va pas forcément de soi, les énergies alternatives montant rapidement en charge dans ce domaine, en particulier chez Google justement, l’électricité n’est pas forcément productrice de CO2…

Quoiqu’il en soit, le débat est ouvert et pour aller jusqu’au bout de la réflexion, peut être devrions-nous nous poser la question de savoir quel serait le coût écologique d’une recherche sans internet et Google, en faisant plusieurs heures de recherches papier et en devant se déplacer à la bibliothèque !

EDISON et les économies d’énergie

Edison est la version gratuite d’un logiciel payant proposé par l’éditeur américain Verdiem aux grandes entreprises qui souhaitent limiter la consommation énergétique de leurs parcs de PC.

Une fois installé, Edison fonctionne en permanence et vous propose de faire des économies d’énergie en contrôlant les dépenses énergétiques de votre ordinateur. Il vous suffit d’indiquer le temps d’utilisation et les horaires où vous utilisez le moins votre PC et l’application se chargera de mettre tous les éléments en veille sans passer par le mode classique de mise en veille. Selon les paramètres choisis, Edison éteint l’écran, arrête la rotation des disques durs ou met l’ordinateur en veille à des intervalles de temps prédéfinis.

Afin de sensibiliser l’utilisateur, Edison affiche instantanément les économies réalisées sur un plan financier (celles-ci sont calculées automatiquement en euros en tenant compte du prix du kWh moyen pratiqué dans le pays de l’utilisateur, soit 0,164 euro en France) mais aussi sur un plan environnemental (énergie non consommée en kWh et poids de CO2 non émis).

Actuellement disponible pour Vista en téléchargement sur Microsoft.com/environment, Windows 7 intégrera Edison en standard et sera activé par défaut. Couplé à une accélération des entrée/sortie de veille (30% à 40% gain par rapport à Vista), Microsoft souhaite inciter les gens à mettre au repos leur PC lorsqu’ils ne s’en servent pas pendant de longues minutes (l’heure du déjeuner par exemple).

Taxe et comptabilité carbone

Le ministre du Budget, Eric Woerth, a affirmé mardi sur i-télé que la taxe carbone figurerait bien dans le prochain budget 2010. Mais, qui dit taxe, dit être en mesure d’établir une comptabilité carbone. En quoi consiste une telle comptabilité ?

La comptabilité carbone a comme principe de ramener tous les processus physiques dont dépend une activité à des émissions exprimées en équivalent carbone (ou équivalent CO2). L’objectif étant, au-delà de la fiscalité, de pousser à une modification des habitudes et aux investissements structurants pour l’avenir.

L’un des points fondamentaux de cette comptabilité est de tenir compte de la même façon des émissions qui prennent directement place au sein de l’entité étudiée (entreprise ou collectivité) et de celles qui prennent place à l’extérieur de cette entité, mais qui en sont la contrepartie de processus nécessaires à l’existence même de l’activité.

Quels sont alors les postes d’émission à prendre en compte ? On trouve
– l’utilisation de l’énergie au sein de l’entité (électricité, chauffage,…),
– le fret qui recouvre les transports internes,externes en tenant compte des modes routiers, aériens, maritimes, fluviaux et ferroviaires,
– le transport des personnes découlant des déplacements domicile-travail du personnel mais également des déplacements de personnes dans le cadre de leur activité professionnelle,
– les matériaux entrants, comme par exemple les matériaux nécessaires à l’emballage de produits,
– les services tertiaires comme la publicité, les services de télécommunication, le gardiennage,…
– les déchets directs et eaux usées…

L’esprit général de cette comptabilité est de dresser le panorama le plus large possible des émissions qui sont associées aux processus utilisés par une activité. Voici par exemple une liste des principaux postes appliquée à l’activité du cabinet ntiConseil :
– combustibles utilisés pour le chauffage (fioul),
– émissions liées à la production de l’électricité achetée,
– les déplacements de personnel dans la journée,
– les déplacements pour venir au travail,
– les déplacements des clients et visiteurs divers jusqu’à l’agence,
– les émissions liées à la fabrication et à la fin de vie des consommables, notamment les papiers,
– les émissions liées à la fabrication de l’informatique et de la bureautique utilisées,
– les expéditions postales chez les clients.

En théorie, il faudrait inclure les émissions liées au fonctionnement même d’Internet, sans qui le cabinet n’aurait pas de raison d’être. On voit clairement ici toute la difficulté de la démarche…

De plus, il y a encore peu de normes internationales sur la comptabilité carbone. Mentionnons la norme ISO 14064 sur le reporting des émissions, ainsi qu’une initiative semi-privée, le GHG Protocol, dont les règles méthodologiques sont à peu de choses près les mêmes que celles du Bilan Carbone de l’Ademe.

Windows 7 plus vert ?

Le prochain Windows 7 sera-t-il moins énergivore ? A priori non ! Microsoft ne propose pas un OS moins gourmand avec plus de fonctionnalités. En revanche, il met en avant les capacités de ses outils à améliorer la gestion de l’énergie.

Il est bon de rappeler que sur les systèmes d’exploitation Microsoft, la gestion de l’énergie passe essentiellement par une  bonne configuration des options d’alimentation permettant d’adapter au mieux les performances intrinsèques de la machine.

Windows 7 apporte de nouvelles fonctionnalités à la gestion de l’alimentation avec, par exemple, la génération de rapport sur la consommation électrique. De même, les fonctionnalités de mise en veille sont améliorées, notamment dans le mode prolongé qui « éteint » le PC et permet un retour rapide dans la session utilisateur.

Microsoft promet par ailleurs que Windows 7 gère mieux tous les moments où le processeur n’est pas utilisé, y compris entre deux frappes au clavier. Selon l’éditeur, ces micro-amélioration permettent d’étendre l’autonomie d’une batterie d’un PC portable.

Mais n’oubliez pas que les systèmes d’exploitation ne font rien sans un matériel adapté !

Réduire la consommation électrique de son parc informatique

Le parc informatique d’une PME ou d’une collectivité peut se révéler un véritable gouffre financier si l’on regarde sa facture d’électricité de près. Les unités centrales des PC de bureau consomment à elles seule un tiers de cette facture énergétique, sachant de plus que les deux tiers de cette consommation ont lieu sans que les matériels soient réellement utilisés !

D’un point de vue technique, les paramètres qui influencent le plus la consommation d’un ordinateur sont :
– la taille et la technologie de l’écran,
– la puissance et le type du microprocesseur,
– la qualité de l’alimentation.
Voici quelques conseils pour faire des économies qui se traduiront également par un meilleur respect de l’environnement.

En ce qui concerne les écrans, opter pour un écran plat de taille raisonnable peut permettre de diviser par un facteur de deux à cinq la consommation électrique. De plus, privilégier à l’achat un écran portant le label Energy Star garantit son bon rendement énergétique ainsi que le support de fonctionnalités comme la mise en veille. Attention, même en mode veille, un écran continue à consommer de 1,5 à 10 Wh.

Le type de processeur influence beaucoup la consommation électrique d’un PC. Tous les fabricants proposent désormais une gamme de puces consommant très peu d’énergie (20 Watts) malgré des fréquences d’horloge élevées (1,5 et 1,8 GHz).

Enfin, la qualité de l’alimentation électrique d’un PC influence directement sa consommation électrique. Il faut savoir que la plupart des alimentations de nos PC actuels ont un rendement énergétique de l’ordre de 60%, ce qui veut dire que 40% de leur consommation électrique par en… chauffage ! De plus en plus de constructeurs proposent des gammes optimisées et ont créé l’association « 80 Plus » pour pousser les fabricants d’alimentations de PC à proposer,  au minimum, un rendement énergétique efficace de 80 %.

Mais surtout, au delà des aspects purement techniques, il faut absolument changer ses mauvaises habitudes. Plusieurs études ont en effet montré qu’un ordinateur est allumé les trois quarts du temps pour rien !

Nette progression de la collecte des déchets électroniques

L’éco-organisme Eco-systèmes (www.eco-systemes.com) annonce dans son rapport annuel, paru le 15 juillet dernier, avoir collecté près de 193 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) en 2008, dépassant ainsi son objectif de 4 kg de DEEE collecté par habitant et par an.

L’an dernier, le public a ramené 16 millions d’appareils électriques et électroniques usagés dans les points de collecte, ce qui a permis l’économie de 113 021 tonnes de CO2.  Selon Eco-systèmes, cette hausse de la collecte s’explique par une amélioration de la reprise  »un pour un » chez les distributeurs, une augmentation du nombre de collectivités partenaires d’Eco-systèmes et de la productivité des points de collectes (déchèteries) existants.

Pour 2009, l’éco-organisme espère collecter 250 000 tonnes de déchets électriques et électroniques, soit l’équivalent de 5,4 kg par habitant et par an.

Vous pouvez consulter le rapport 2008 ici.

Ecofiscalité – Taxe carbone : électricité incluse ?

Après plusieurs mois de débats, de supputations et de controverse, Michel Rocard a révélé ce mardi les préconisations du groupe d’experts qu’il a présidé sur la Contribution Climat Energie (CCE). L’idée est de mettre en place une taxe sur les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) pour limiter leur consommation et donc les émissions de gaz à effet de serre.

Michel Rocard évoque une taxe de 32 € la tonne de CO2 émise en 2010 et de 100 € en 2030. Il rappelle qu’il ne s’agit que d’un avis et que « le gouvernement reste maitre de sa décision qu’il prendra au moment du projet de loi de finance pour 2010 ».

À ce jour, on ne sait toujours pas si l’électricité sera également touchée. Michel Rocard est partisan d’étendre le principe de cette taxe à ce secteur, bien que ses détracteurs objectent qu’une majorité de l’électricité est d’origine nucléaire ou hydraulique, donc non émettrice de gaz à effet de serre.

Dans l’hypothèse où l’électricité serait également concernée, et en considérant le montant de 32 € la tonne de CO2 émise et sur la base de 0,09 kg par kwh, on arrive à une taxe de 0,00288 € par kwh, soit, pour un serveur consommant 300 watt en moyenne, la taxe annuelle s’éleverait à 7,5 € pour le seul serveur.

Enfin, si on extrapole une évolution de la taxe à 100 € la tonne, le coût s’élève à 23 € par serveur.

Si à cela, on ajoute les coûts supplémentaires (climatisation, alarme,…) nécessaires à son bon fonctionnement, l’augmentation tout aussi probable du coût de l’électricité (4 à 5% pour les entreprises annoncé ce jour dans ‘Les échos’), on ne peut qu’être convaincu de la nécessité de prendre dès maintenant des mesures pour mesurer, optimiser et diminuer sa consommation électrique.

L’ecofont : une police verte

Savez-vous pourquoi durant la première puis la seconde guerre mondiale, certaines pièces de monnaies françaises étaient trouées en leur milieu ? Tout simplement pour économiser du métal.

La société de communication néerlandaise Spranq propose de reprendre ce principe en proposant une nouvelle police d’écriture : l’Ecofont.

Les caractères de l’Ecofont sont ainsi percés de nombreux trous afin d’économiser de l’encre d’impression. Selon ses créateurs, cette technique permet d’économiser jusqu’à 20% d’encre, par rapport à la police sous licence libre Vera sur laquelle est basée l’Ecofont, et ceci, tout en conservant une lisibilité optimale. Toutefois, les trous deviennent visibles au delà de la taille 13 mais ne gêne pas en aucun cas la lecture du document.

Si le gain de 20% annoncé, qui dépend de la taille de la police imprimée, de la qualité de papier et du type d’imprimante (jet d’encre ou laser), est réel, il peut être intéressant d’utiliser cette police pour imprimer brouillons, notes internes… et d’utiliser une police classique pour les autres documents.

Si vous souhaitez vous faire votre propre idée, vous pouvez télécharger cette police à l’adresse en cliquant ici.

Le green IT dans les data centers

Plusieurs études constatent que les entreprises qui gèrent un grand volume de données optent de plus en plus pour la construction de datacenters ‘green’  et que celles qui sont déjà équipées n’hésitent plus à mettre à niveau leurs datacenters existants, avec comme priorité de rationaliser les équipements et de consolider les sites.

Rationaliser les équipements a notamment des répercussions positives sur la gestion d’inventaire, l’optimisation des  contrats de licences et la réduction de la consommation électrique.

La consolidation de datacenters permet de réduire le nombre de licences, de contrats de support et de diminuer le plan de reprise d’activité. Par ailleurs, les économies portent également sur les loyers des bâtiments, mais aussi sur la disparition de ressources redondantes.

La virtualisation est un excellent moyen pour consolider des datacenters, en réduisant le nombre de serveurs, avec des économies d’énergie pouvant aller jusqu’à 82% et des économies de surface allant jusqu’à 86%.

Sans oublier la mise en place de techniques de climatisation à faible, voire très faible, coût :
– l’air ambiant,
– l’organisation des rangées de serveurs suivant des paramètres thermiques,
– l’utilisation de serveurs de nouvelle génération, dont il est possible de contrôler l’activité.

Yahoo! montre l’exemple et a révélé début juillet son intention d’installer son prochain datacenter à Lockport, dans l’état de New-York avec 90% des serveurs alimentés par la puissance hydroélectrique des chutes du Niagara et un datacenter complètement refroidi à l’air ambiant, profitant du microclimat local.