Après plusieurs mois de débats, de supputations et de controverse, Michel Rocard a révélé ce mardi les préconisations du groupe d’experts qu’il a présidé sur la Contribution Climat Energie (CCE). L’idée est de mettre en place une taxe sur les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) pour limiter leur consommation et donc les émissions de gaz à effet de serre.
Michel Rocard évoque une taxe de 32 € la tonne de CO2 émise en 2010 et de 100 € en 2030. Il rappelle qu’il ne s’agit que d’un avis et que « le gouvernement reste maitre de sa décision qu’il prendra au moment du projet de loi de finance pour 2010 ».
À ce jour, on ne sait toujours pas si l’électricité sera également touchée. Michel Rocard est partisan d’étendre le principe de cette taxe à ce secteur, bien que ses détracteurs objectent qu’une majorité de l’électricité est d’origine nucléaire ou hydraulique, donc non émettrice de gaz à effet de serre.
Dans l’hypothèse où l’électricité serait également concernée, et en considérant le montant de 32 € la tonne de CO2 émise et sur la base de 0,09 kg par kwh, on arrive à une taxe de 0,00288 € par kwh, soit, pour un serveur consommant 300 watt en moyenne, la taxe annuelle s’éleverait à 7,5 € pour le seul serveur.
Enfin, si on extrapole une évolution de la taxe à 100 € la tonne, le coût s’élève à 23 € par serveur.
Si à cela, on ajoute les coûts supplémentaires (climatisation, alarme,…) nécessaires à son bon fonctionnement, l’augmentation tout aussi probable du coût de l’électricité (4 à 5% pour les entreprises annoncé ce jour dans ‘Les échos’), on ne peut qu’être convaincu de la nécessité de prendre dès maintenant des mesures pour mesurer, optimiser et diminuer sa consommation électrique.